Depuis ma tendre enfance, je reçois au moins un livre à Noël, et j’adore ça!
Cette année, ce fut un gros pavé de 500 pages Zaïda, Anne Cuneo, roman, chez Bernard Campiche Editeur. Avec un livre, on voyage, et celui-ci nous emmène en Angleterre, Suisse, Italie, Zurich, Milan. Le fil rouge est l’histoire de Zaïda, femme médecin qui fut une des premières à exercer ce métier jusque là masculin. On la suit à travers ses drames personnels et ceux de son époque : les deux guerres mondiales, les épidémies, la grippe espagnole qui fit tant de ravages, les destructions, les déportations, les victimes du syndrome post-traumatique, qui ne portait pas encore ce nom en ces temps-là mais qui était une réalité pour ceux qui échappaient à la mort mais qui ne revenaient pas indemne.
Anne Cuneo dit avoir écrit un roman, pas une biographie, ni même une « romance » comme elle l’explique aujourd’hui dans un article sur cuk.ch :
J’ai bien commencé de manière classique: le coup de foudre entre les deux protagonistes. […] Et soudain mon héroïne, Zaïda, a pris le pouvoir. C’est la chance la plus fantastique, pour un auteur, de se retrouver dans la position de devoir écrire ce que le héros lui dicte. Comme c’est un processus difficile sinon impossible à expliquer, je ne tenterai même pas d’aller au-delà de la constatation.
Je me suis dit que Zaïda pourrait étudier la médecine, et j’étais presque sûre que pour faire cela, il faudrait que je la fasse aller à Paris ou à Vienne. Et puis j’ai découvert qu’en 1880, la seule université au monde où les femmes fussent admises de plein droit était celle de Zurich, une ville que je connais bien, dont au fil de dizaines de reportages j’ai étudié le passé. Et dès que je me suis mise à chercher du côté du quotidien des étudiantes en médecine, je suis tombée sur la biographie de la première femme médecin suisse, le Dr Maria Heim-Vögtlin, qui décrit ce temps-là .
Ce livre, je l’ai lu d’une traite, un week-end maussade. Je vous en conseille la lecture, si comme moi vous aimez les voyages et les histoires « vraies » même celles qui sont inventées ;-)
Ce billet m’a donné envie de le lire. Petit passage par deux magasins d’ une enseigne spécialiste (?) en littérature et musique au logo rouge et noir ce matin. ‘Ah, non madame, il ne s’est pas vendu, on l’a retourné. Le commander, non, vous n’y pensez pas’. Vive le formatage de la pensée ! Vivement mon passage chez mon vrai libraire.
Maman de Juliette n’attendra peut-être pas Noël prochain pour lire Zaïda , je lui enverrai le livre ;-)
Merci de nous faire envie! Je me réjouis de le lire…à Noël prochain;))