Hier, la Suisse votait, comme trois à quatre fois par années. Une initiative populaire dite de mise en œuvre d’une précédente initiative pour expulser les « étrangers criminels » automatiquement, dès un deuxième délit, même mineur, enlevant ainsi aux juges tout pouvoir d’appréciation et refoulant vers le pays d’origine de leurs parents des personnes nées en Suisse ou y séjournant depuis très longtemps. Tous les médias du pays ont  rivalisé d’imagination pour présenter les résultats de manière intéressante et (peut-être) novatrice. Twitter et ses #hashtags a joué son rôle, du moins pour les citoyens les plus geeks.

Comme à chaque initiative de l’UDC, le mouton fut de la partie. Pour l’UDC, il y a des moutons noirs et des moutons blancs, le méchant est un mouton noir qui doit être bouté hors du pré où bêlent paisiblement les moutons blancs obéissants. Pour tous les autres, les moutons sont multicolores, indépendants et n’ont rien contre les gentils moutons, peu importe leur couleur. Les affiches des opposants ont fleuri et un peu partout sur le web, rivalisant d’originalité pour faire front aux idées xénophobes, rétrogrades, simplistes et misogynes des initiants.

Les premiers résultats tombés, on a vu naître sur Twitter un #happysheeps rigolard, fait de gifs et de moutons colorés pour clamer au monde la victoire des moutons colorés sur l’obscurantisme. J’ai commis ce tweet

avant de me souvenir, ô stupeur, que sheep au pluriel s’écrit sheep sans s, comme on l’a sans doute tous appris un jour! (Merci @bonpourtonpoil  et @Tinaburger). J’ai donc tweeté le bon hashtag #happysheep et une nouvelle photo.

Même Edward Snowden a tweeté sur le sujet:

aussi FranceTV info (qui confond au le référendum et l’initiative, mais sont pardonnés ;-) )

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