Le 31 octobre 2012 la Tribune de Genève inaugurait en grandes pompes un nouveau site: Signé Genève, une plateforme communautaire animée par les habitants des communes, quartiers ou villages du canton qui souhaitent partager l’information de proximité en racontant leur coin de vie.

De l’hyperlocal comme on dit en 2012, l’info de proximité créée par le public. Pas vraiment nouveau comme concept, ça me rappelle Topix.net, auquel j’ai participé (très modestement) en 2007. J’y ai même encore un compte actif! J’ai donc voulu voir ce qui avait changé dans l’édition participative de contenu, maintenant que tout le monde ou presque participe à au moins un réseau social sur le web.

Inscription

Sur signegeneve.ch, il faut bien entendu s’inscrire  avant de pouvoir poster ou commenter un article. On doit confirmer la lecture de la charte et accepter les CGU. On peut aussi s’inscrire via son compte Facebook, je n’ai pas testé cette possibilité. On doit avoir une adresse email valide pour confirmer l’inscription. Une fois le lien activé, on peut se connecter et participer

Publication d’un article

Voici ce que disent les CGU au sujet du contenu:

En mettant en ligne un Contenu, l’Utilisateur accorde à Signé Genève une licence mondiale, gratuite et non exclusive sur celui-ci. Signé Genève est ainsi autorisé à utiliser le Contenu à ses propres fins, notamment à l’éditer, à le mettre à disposition de tiers, à le copier ou à le diffuser. En particulier, Signé Genève se réserve le droit de publier tout ou partie du Contenu dans divers médias, notamment des médias du groupe Tamedia (tel que la Tribune de Genève), que cela soit en ligne ou sous format papier. Signé Genève se réserve le droit d’éditer et de modifier le Contenu à son entière discrétion, ainsi que de publier conjointement à l’article la photo, les nom et prénom de l’Utilisateur qui a publié le Contenu.

Nous voilà prévenu! Rien à envier à Facebook de ce côté-là, tout appartient à Tamedia qui peut en faire ce qu’il veut. Par contre, le contributeur est responsable du contenu mis en ligne.

Je n’ai pas trouvé d’infos sur les droits concernant les photos. Est-ce que je peux reproduire une photo sur mon blog en attribuant le crédit à Signé Genève,, ou à l’auteur de l’article? C’est pas très clair.

Pour l’instant, le contributeur ne peut insérer qu’un lien externe et une photo. Comme certains billets ont une galerie de photos, je me suis renseignée via le formulaire de contact. La réponse est venue très rapidement. Pour le moment, on doit envoyer la série de photos via email et quelqu’un la poste pour nous. La fonctionnalité viendra plus tard.

Un autre truc qui m’a dérangée: on ne peut visualiser l’article que l’0n est en train d’écrire. Il faut publier et corriger ensuite. On a donc intérêt à savoir ce qu’on veut écrire avant de commencer, pas de sauvegarde de son brouillon.

Liens avec la communauté et partage

Signé Genève, propose des liens habituels de réseau social: ajouter comme ami, mentionner l’utilisateur dans un billet, envoyer un message privé. Pour le moment, c’est très calme, il y a surtout des collaborateurs du site il me semble.

On peut partager un article d’un clic avec les sites suivants:

Curieusement, le + ne donne pas accès à Google+, absent de la short liste, mais ouvre une fenêtre avec tous les sites de partage habituels. Dommage!

C’est l’auteur de l’article qui gère les commentaires et peut les refuser.

Impression générale

L’interface d’édition est claire, un mode simplifié de l’éditeur WordPress.

Je suis moins séduite par le design du site, ce jaune et rouge agressifs me donne l’impression d’être sur un site d’un parti politique populiste genevois!

Ce qui me gêne franchement ce sont toutes ces pubs clignotantes! Je sais bien que la presse va mal, mais lorsqu’il y a 4 bannières de pub envahissantes sur un tout petit article, c’est trop! On ne sait plus si on se trouve chez Manor, dans une banque, aux SIG, bref, la pub est trop présente et gêne la lecture. Je sais que plus ça clignote, plus ça attire de clics, et plus il y a de clics, plus Tamedia gagne. Mais est-ce que ça ne va pas gêner les contributeurs qui eux ne touchent évidemment rien?

Pour le reste, il faut que la plateforme s’installe dans les habitudes des Genevois à la recherche d’un événement culturel ou d’une info de son quartier. J’espère que les trolls qui hantent les blogs et la page Facebook de la TDG n’y arrivent pas trop vite ;-) Je pense que ça peut être un bon moyen de faire connaître activités et événements, notamment pour les associations ou particuliers au budget publicitaire restreint.

Signé Genève arrivera-t-il à détourner les Genevois de Facebook, Twitter et Youtube? Affaire à suivre ;-)

Et c’est mon 6e article pour le challenge back to blogging #back2blog!