Publier les photos de vos enfants sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences inattendues, comme vient de le prouver Sijmen Ruwhof, un hacker professionnel néerlandais. Il explique comment des millions de photos d’enfants postées en toute innocence sur Facebook ou Instagram se sont retrouvées sur un site de pédopornographie russe. Sorties de leur contexte initial, classées selon des critères propres à ces milieux et accessibles contre paiement elles doivent faire le bonheur des pervers attirées par ces photos innocentes au départ.

Précautions à prendre

Pour éviter que les photos de vos enfants ou de vos proches soient aspirées dans les bas-fonds du dark web, quelques  conseils:

  • ne publier aucune photos de vos enfants sur le web
  • si vous souhaitez quand même les partager sur Facebook avec vos proches, évitez de les publier en mode public
  • créez un groupe secret sur Facebook dans lequel seuls vos proches identifiés seront acceptés
  • Sur Instagram, ayez un compte privé sur lequel vous n’accepterez que des personnes connues
  • Vérifiez les paramètres de confidentialité sur Facebook
  • Créez des albums partagés sur Google Photos ou Photos Apple et ne les partager qu’avec vos proches
  • Protégez votre compte d’hébergement de photos avec un mot de passe solide et activez la double authentification lorsque c’est possible (Facebook, Google)
  • Conservez une copie de vos photos les plus importantes sur un autre support numérique (disque dur, autre serveur) ou imprimez des albums
  • Aucun moyen de sauvegarde n’est sûr à 100%!

Si vous publiez des photos d’enfants sur un blog ou des photos d’enfants inconnus prises à l’étranger, dans des pays exotiques, il y a aussi des règles à respecter, comme je le rappelle dans cet article sur le respect des cultures dans la photo de voyage.

Un truc: demandez-vous s’il s’agissait de votre enfant, aimeriez-vous voir cette photo publiée et peut-être détournée? Ne jamais publier de photos d’enfants dénudés, en maillot de bains ou dans des poses pouvant être considérées comme suggestives.

Mise à jour [18 janvier 2018]

Un ami sur Facebook me signale qu’un danger n’est pas assez pris en compte dans l’hébergement des photos privées: le piratage de la plateforme ou le hacking de son compte, surtout si l’hébergeur est aux États-Unis. Ce sont les serveurs les plus susceptibles d’être attaqués du fait de leur popularité. Un article suivra sur ce thème.

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