Aujourd’hui, 14 juin 2019, les femmes de Suisse sont en colère et se mettent en grève, comme en 1991. Mais pourquoi?
Les raisons de la colère des femmes en Suisse
Depuis la dernière grève des femmes en 1991, les revendications sont pratiquement les mêmes. On est lent en Suisse, y compris et surtout pour les droits des femmes! L’égalité hommes et femmes, bien qu’inscrite dans notre constitution, n’est toujours pas réalisée, loin s’en faut! Les inégalités salariales sont toujours aussi injustes, criantes dans certains secteurs comme la banque et la finance. Le montant des retraites des femmes sont inférieures à celle des hommes (maternités, temps partiels). Les femmes sont sous-représentées dans les postes de direction, dans les parlements à tous niveaux. La répartition des tâches domestiques n’est toujours pas équitable, sans parler de la charge mentale dans les familles, assurées principalement par les femmes. Les cas de violences conjugales et de harcèlement sont en augmentation, causant la mort de 2 femmes par mois en Suisse.
Alors oui, nous sommes en colère, nous n’acceptons pas d’attendre plus longtemps pour appliquer le principe d’égalité défini il y a 38 ans. Nous allons le crier haut et fort dans la rue toute la journée et défiler à partir de 15h24, heure à partir de laquelle les femmes en Suisse travaillent gratuitement, alors que les hommes seront payés la journée entière. Tout le pays participe, tous les cantons sont mobilisés. Je serai à Genève, comme en 1991, parce que je trouve intolérable que mes nièces n’aient pas les mêmes salaires que mes neveux et qu’elles soient confrontées chaque jour aux inégalités et aux violences, comme à mon époque, voire pire! Parce que comme l’écrivait Simone de Beauvoir: « Les droits des femmes ne sont jamais acquis, nous devons rester vigilantes durant toute notre vie. »
Les hashtags du jour: #14juin2019 #GreveDesFemmes
Ceci laisse sans voix Alain Berset, conseiller fédéral socialiste, chef du département fédéral de l’intérieur :
Sans voix. #14juin2019 pic.twitter.com/5RMlf5iZFK
— Alain Berset (@alain_berset) 13 juin 2019