Le 15 novembre 2016, j’ai assisté à la conférence intitulée Réseaux sociaux et santé, buzz ou nouvelle médecine? organisée par l’Université de Genève et la Tribune de Genève. Le titre de l’article paru dans la Tribune de Genève était affirmatif: Les réseaux sociaux vont révolutionner la médecine. Intéressée par l’Internet de la santé – ou la santé sur le web – depuis des lustres, j’étais curieuse d’en savoir plus.

Je suis restée hélas sur ma faim. La première conférencière, Mme Christine Balagué au parcours prestigieux et grande spécialiste française des réseaux sociaux et des comportements humains sur ces réseaux, m’a déçue. Au pas de charge, elle a passé en revue la situation en France, historique, situation actuelle, quelques exemples de 2012. Un cours magistral, des chiffres, des certitudes, des affirmations et peu de réponses ou solutions. Pas ou peu d’analyse sur l’émergence des communautés de patients, rien sur la manipulation des infos de santé, comment lutter contre les fausses informations et les charlatans, comment former les jeunes et moins jeunes à l’utilisation des réseaux et leur apprendre à éviter les pièges, comment intégrer les communautés de patients – les epatients – dans le processus de soins.

J’aurais bien aimé savoir si et comment les réseaux sociaux révolutionnent la médecine, en Suisse et dans le monde en 2016, avec des exemples et des présentations de cas. Et l’ubérisation de la santé – au delà du mot et de son sens qui peut varier beaucoup – qu’est-ce que ça implique vraiment en 2016 pour les patients en Suisse?

La deuxième présentation du Professeur Didier Pittet était intéressante et son enthousiasme habituel communicatif. Si vous n’avez jamais entendu parler de son « geste qui sauve », la désinfection des mains efficace en milieu hospitalier grâce à une formule d’un gel hydroalcoolique peu coûteux, visionnez les vidéos (liens ci-dessous)  et souvenez-vous en lorsque vous rendrez visite à un malade dans un hôpital ou si vous êtes hospitalisé. C’est un exemple très intéressant de la communication de santé à travers le monde, de la viralité des vidéos sur Youtube ou Instagram, de l’adaptation d’un message aux réalités du terrain pour qu’une méthode soit adoptée. « Adapt to Adopt », belle démonstration. Une réussite mondiale partie d’un médecin passionné et de son équipe, dans un hôpital d’un petit pays comme la Suisse, via l’OMS, le web et les réseaux sociaux et des hashtags comme #safehands ou #HandHygiene. Bravo!

adapt to adopt

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de la conférence, sur le site de l’UNIGE, merci!

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