Les médias suisses romands se frottent les mains : la plupart d’entre eux préparent la journée du 22 avril depuis plusieurs semaines. Commentaires, reportages, envoyés spéciaux, radio et télévision n’ont pas été lésiné sur les moyens déployés, à la manière d’un chauffeur de salle avant l’arrivée de la vedette. Pas un jour sans qu’on nous abreuve des derniers sondages, du petit point perdu par celui-ci ou celle-là . Combien de fois a-t-on entendu à l’antenne « le ministre de l’intérieur », la « candidate socialiste », « l’élection présidentielle » sans y ajouter le mot « français » ou « française, qui fait ici toute la différence!
Alors, tout est déjà prêt dans les rédactions pour publier avant tout le monde et surtout avant les médias français tenus au secret, les résultats que tout le monde attend. Les Français seront encore en train de voter que les Suisses seront déjà informés des noms de vainqueurs, oubliant de préciser que ce ne seront que des estimations.
Un peu de distance, que diable! Ce n’est pas parce que des lois obsolètes empêchent les Français de publier en France les résultats d’élections qu’il faille se précipiter. Ce black out imposé semble stimuler soudain ces journalistes romands, complexés face à leurs célèbres voisins dont ils envient la notoriété. Mieux vaut en rire!
Je suis d’accord avec Carlo Revelli, d’Agoravox : A la veille des élections… certains médias nous prennent pour des c… !
Dans le dossier de Swissinfo consacré à la présidentielle française à l’heure suisse, Bénédict de Tscharner déclare :