C’est le titre du 27e Forum international médias nord sud qui s’est ouvert hier à Genève, devant un public clairsemé. Selon son organisateur Jean-Philippe Rapp, c’est le dernier épisode sous cette forme, le forum renaîtra certainement sous une autre formule.

Si on est loin cette année de l’affluence de certains éditions précédentes, le programme est intéressant et permet de réfléchir à l’avenir du monde et plus spécialement au rôle futur des pays membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et South Africa) Dans son discours inaugural, Micheline Calmy-Rey a posé le cadre des réflexions politico-économique pour les années futures, la place des BRICS par rapport aux pays de l’OCDE, dont l’économie décline.

L’accès au forum est libre, le programme est riche et varié: conférences, colloques et débats, musique et films. Lundi était consacré à la Chine, mardi au Brésil, mercredi à l’Inde, jeudi à la Russie et vendredi à l’Afrique du Sud. Le forum se tient du 10 au 14 octobre 2011, au CICG.

J’ai vu hier le film Once upon a time proletarian, de Xiaolu Guo qui était présente. Un aspect assez effrayant des conditions de vie des ouvriers et paysans chinois d’aujourd’hui, dans un pays où le soleil ne semble jamais briller.

Film pas tout à fait abouti par manque de moyens,  mais des images marquantes, comme celles de ce paysan dans son champ de maïs ou de ces employées d’hôtel de luxe, dont la vie de labeur ressemble fort à de l’esclavagisme.

De l’humour et de la poésie aussi, notamment celui de jeunes ados qui se rêvent en Léonard de Vinci ou Van Gogh.

Mise à jour 25 octobre: C’est ce film Once upon a time proletarian qui a gagné le Grand Prix de Genève! Bravo à la réalisatrice Xiaolu Guo

Xiaolu Guo, jeune cinéaste chinoise. Née dans un village de pêcheurs au Sud de la Chine, son parcours est jalonné de moments forts. Après avoir étudié le cinéma à l’Académie du film de Beijing, puis à Londres, elle publie des romans à succès, et se lance dans la réalisation. She, a Chinese remporte notamment le léopard d’or au Festival de Locarno. Le jury a souligné la poésie des portraits de « Once upon a time proletarian », et les images magnifiques d’une Chine en pleine mutation, traversée d’aspirations contradictoires.