Tarun Tejpal n’est pas seulement un excellent journaliste, rédacteur en chef et fondateur du magazine d’investigation Tehelka, c’est aussi un écrivain talentueux. Je l’ai découvert en début d’année, tout à  fait par hasard en choisissant son livre Loin de Chandigarh au rayon littérature étrangère d’une librairie genevoise. Je n’avais pas suivi son parcours, je n’avais lu aucun article sur cet ouvrage, honte à  moi, car ils étaient nombreux sur le web, depuis longtemps. Attention : ce livre est de ceux que l’on ne lâche pas, de ceux que l’on emporte partout avec soi, de ceux avec lesquels on veille tard dans la nuit, de ceux que l’on dévore et surtout que l’on n’oublie pas.

Loin de Chandigarh – The Alchemy of Desire

« L’alchimie du désir » est un titre plus évocateur du contenu du livre que ce « loin de Chandigarh«  un peu énigmatique mais combien « exotique »! Chandigarh, rien que ce nom fait rêver. Début du roman: « L‘amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est le sexe«  et il se termine par « Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour… »

Entre ces deux affirmations, un long voyage dans l’Inde des années 1990, durant lequel on partage la vie d’un journaliste écrivain raté, sa relation passionnelle avec sa femme Fizz, leur nouvelle maison et ce journal intime qui va obséder le personnage principal jusqu’à  l’engloutir. Le récit est vif, imagé, rythmé, sensuel et plein d’humour. En voici un court extrait, lecture effectuée par le directeur du théâtre Pitoeff, à  Genève lors de la dernière Fureur de lire. L’auteur était venu présenter son ouvrage et participer à  une table ronde consacré au roman indien à  laquelle j’ai eu la chance d’assister.

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